"Feue Mad. la Princesse Elisabet Abbesse de Hervorde me témoigna autres fois, qu'elle avoit de l'estime pour les conversations chrestiennes de ce Pere [sc. Malebranche], mais c'estoit dans un temps qu'elle commençoit de ne pas mepriser les ecrits de Jacob Böhme; cela soit pourtant dit sans faire aucune comparaison de ce Pere là avec ce Cordonnier." (Leibniz an Ernst von Hessen-Rheinfels vom 20. August 1685; I, 4 N. 320, S. 374; II, 1 N. 254).
"Il est constant que plusieurs Mystiques donnent fort dans les illusions; témoins Valentin Weigelius, Antoinette de Bourignon et Jaques Boheme, artisan de Lusace mais d'un esprit elevé, et dont les expressions sont admirées par des personnes sçavantes, tellement que même la Princesse Elisabet soeur du feu Electeur Palatin Charles Louys qui estoit une des plus judicieuses personnes du monde, ne laissa pas d'y trouver quelque goust, et cependant je crois que cet Artisan souvent ne s'entendoit pas luy même." (Leibniz an Ernst von Hessen-Rheinfels vom 9. Januar (?) 1687; I, 4 N. 345).
"In Jacobo Bohemo excusando videtur paulo liberalior [sc. Johann Friedrich Mayer], negari enim posse non arbitror, multa hominem dicere, quae nihil sani sensus habent, nisi quem per vim obtrudas." (Leibniz an Heinrich Avemann vom 11. Juli 1691; I, 6 N. 323).
"[...] censeo [...] Boehmium nec sibi, nedum aliis intellectum." (Leibniz an Friedrich Simon Löffler vom 23. Januar 1693; I, 9 N. 451).
"Je croy qu’il y a des bonnes pensées dans ces theologiens extraordinaires comme Schwencfeld, Weigelius, Böhme. Mais ils y mêlent aussi d’autres plus creuses. Ce que j’approuve le plus dans ces auteurs, c’est qu’ils tachent mener les hommes à la solide pieté, au lieu que la pieté ordinaire bien souvent est ceremonielle, c’est à dire fausse." (Leibniz an Andreas Morell vom 13. April 1696; I, 12 N. 342).
!J’ay lû quelque chose dans Bohm, et je l’ay fort gousté. Il avoit asseurement quelques pensées sublimes et solides. Mad. la princesse Elisabet soeur de nostre Electrice le reconnoissoit aussi[,] cependant c’estoit une princesse bien eclairée. (Leibniz an Andreas Morell vom 11. Oktober 1697; I, 14 N. 322, S. 551).
"Bohm m’a paru profond, et je liray un jour ses oeuvres. Mais je souhaiterois pourtant d’en voir la quintessence en peu de paroles. Car estant distrait comme je suis par des occupations, et ayant des raisons de douter qu’il ait bien rencontré, et d’ailleurs ayant des preuves certaines d'une bonne partie de mes sentimens; je ne sçay s’il est raisonnable que je m’engage aisement dans une si grande lecture, avant que je sçache si j’en pourray retirer assez d’utilité." (Leibniz an Andreas Morell vom 14. Mai 1698; I, 15 N. 364, S. 560).
"J’approuve fort la maniere de Jacob Böhme, qui au milieu de ses profondes specu- lations gardoit tousjours son humilité et sa douceur". (Leibniz an Andreas Morell vom 11. September 1699; I, 17 N. 285, S. 474).
"Si Jacob Böhme fameux cordonnier de la Lusace, dont les ecrits ont esté traduits de l’Allemand en d’autres langues sous le nom de Philosophe Teutonique, et ont en effet quelque chose de grand et de beau pour un homme de cette condition [...]" (Nouveaux Essais, IV, 19; VI, 6 S. 507 f.).
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